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 Filature nocturne (test rp, seule)

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Miu Ishikawa
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Miu Ishikawa


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MessageSujet: Filature nocturne (test rp, seule)   Filature nocturne (test rp, seule) EmptyLun 28 Fév - 22:14

La nuit tous les chats sont gris dit-on, je n'y croyais pas vraiment à cette phrase populaire. Eh oui, j'étais nyctalope -à moitié-. La nuit était mon bercail, mon refuge, ma cabane immense qui m'entourait d'un silence agréable. Je sortais de plus en plus souvent la nuit, je ne pouvais supporter plus longtemps la pression que mes parents adoptifs me faisaient subir : "trouve-toi un petit copain" et tout le bazar. Mais ils étaient dérangés mes parents. Je ne voulais qu'une seule et unique chose : retourner en Amérique, tabasser les "Fleurs de Pluie", l'ancienne bande de délinquante rivale à la nôtre. Mais bon, les Ishikawa m'avaient accueilli et je ne pouvais pas partir ainsi alors la nuit j'allais respirer de l'air frais, libre comme l'air. Mes pas me guidèrent directement vers la grande Académie où j'étudiais alors : Mahora. Le grand portail était fermé mais une fois de plus, je l'escaladais facilement et sautait tel un chat dans l'enceinte sombre et silencieuse. Je faisais attention à tout bruit qui pourrait être suspect, mon katana à la ceinture sur mon flanc gauche mon bâton aux arabesques sanglantes dans la main gauche et deux couteaux de cuisine dérobés à l'orphelinat dans les poches de mon pantalon. De ma main libre, je dégageais une mèche rouge de ma vue et arrangeais ma longue cape noire et mon bustier en bandes d'hôpital. Une frêle rafale vint chercher du volume à mes cheveux, comme si elle avait peur de m'énerver et que je deviendrais une tigresse si mes cheveux s'emballaient. Des pétales volèrent et certaines vinrent se poser sur le cuir noir de ma cape. D'un geste sec, je les repoussais, la nuit, je n'avais pas à jouer la gentille petite lycéenne, la nuit, c'était mon terrain de jeu, mon amie. Je grimpais à la cime d'un cerisier et me laisser tomber contre le tronc, regardant les étoiles scintiller dans le ciel. Le premier croissant de lune illuminait ma sombre amie qui subsistait dans les ténèbres. Il me fallait un endroit où je pourrais détruire sans état d'âme, une image s'imposa à moi : grande et stable mais dangereux, si je merdais, j'aurais de quoi quitter l'école le lendemain, l'intérieur de l'Académie. Je sauter de ma branche et atterrissais dans la terre meuble.

Puis je me mis à courir vers l'entrée principale, mes pieds nus ne faisant plus qu'une avec les ténèbres. Sitôt entrée, le silence se fit pesant, les ténèbres m'encerclèrent comme du velours et la nuit me pris sous un couvent de mystère et d'arrêt. L'école était morte, la nuit rien ne semblait être vrai, je dégainais silencieusement mon katana prête à enchainer quelques mouvements dans le vide lorsqu'un bruit infime alerta mes sens qui se mirent au garde à vous. Je m'approchais lentement du long couloir du collège sans grande peur mis à part la petite boule d'adrénaline qui s'apprêtait à sauter dans ma gorge. Une voix me parvint, un grognement plus bestial qu'humain mais aucun doute là dessus, l'auteur ne pouvait être qu'humain. Nous sommes d'accord qu'une bête ne pourrait grimper là-haut, la plupart ont le vertige, ça a été scientifiquement prouvé. Maintenant restait à savoir quel genre d'humain pouvait grogner ainsi. Lentement, la lame dans ma main droite, le bâton dans la gauche, je m'approchais. Sans bruit, je me déplaçais, seul mon souffle brisais le silence. Je contrôlais ma respiration qui j'accélérais et ne vit qu'une ombre près d'une salle, elle bougeait vite, extrêmement vite que mes yeux ne pouvait décemment pas la suivre. Un souffle passa dans mon cou et je me retournais sur le qui-vive :Rien. Un doigt passa dans mes cheveux et je me retournais de nouveau vers la salle, il n'y avait toujours rien.

-Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici et pourquoi vous amusez-vous avec moi ? M'emportais-je.

Ma voix se répercuta contre les murs et me la renvoya moins forte mais aussi déterminée. En guise de réponse, il n'y eu qu'une rafale glaciale et menaçante ainsi qu'un ricanement. Je soupirais doucement pour évacuer la colère qui s'emparait de moi. J'enchainais les respirations lorsque la rafale recommença me poussant contre le mur derrière moi. Définitivement, ça ne pouvait être qu'une magicien mais il était sacrément dérangé la bonhomme ! Un sourire se dessina sur mes lèvres et mon arme partie s'enfoncer dans le mur. Je m'appuyais dessus pour remonter la rafale qui me fouettais. Le ricanement cessa mais la rafale redoubla d'intensité. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsque l'ombre bougea de nouveau près de la porte. Je serrais les dents puis en fit autant avec mon bâton jusqu'à ce que mes jointures blanchissent. J'étais déterminée à voir sa tête pas pour voir s'il était mignon mais surtout pour pouvoir lui refaire le portrait un peu mieux que ce qu'il avait. S'il était horrible se serait pas bien dur, même avec des cicatrices, il serait plus classe. Ma cape ralentissait considérablement ma course -au ralenti, je l'avoue-. La dernière fois que j'ai vu un héros avec une cape, il était mort aspiré. Cette pensée me fit sourire et pourtant je jetais un regard derrière moi : Pff comme s'il pouvait y avoir quelque chose d'autre que le mur. Le katana toujours dans le mur, je le lâchais finalement et me précipitais de l'autre côté du couloir et poussais la porte d'une salle. Je courais poussant toutes portes en face de moi et j'arrivais devant une qui était verrouillée. Je fis demi-tour sautant par dessus des tables et des chaises manquant à chaque fois de tomber. Le ricanement tinta à mes oreilles dès que je fus ressortie de la salle. Je courais vers mon katana et avant que la rafale ne ré-démarre, fonça vers l'ombre. Je m'arrêtais sur un dérapage parfaitement contrôlé -pour une personne douée, ce n'était pas contrôlé mais enfin bref- et je plaçais mon katana sur son épaule qui était beaucoup plus haute que ma taille.

-Alors, on s'amuse bien ? L'apostrophais-je en ayant conscience de la différence de taille.

S'il voulait m'envoyer valser d'un coup de bras il le ferait mais étrangement il se dégagea juste et me fis face. Je le toisais d'un air triomphant et il en fit de même. Il voulait vraiment jouer ce type. Je ne distinguais pas vraiment ses traits mais je pourrais pas lui refaire le portrait apparemment parce qu'il était pas mal. Je lâchais un nouveau soupir mais se fut assez pour le magicien qui me flanqua un coup de poing dans l'estomac. Je savais ce qu'ils avaient avec mon estomac les gens mais ça faisait quand même la seconde fois ! Il se mit à courir tandis que je l'observais à genoux. Les larmes me montèrent aux yeux, non pas de tristesse ou de mal mais de rage, il m'avait piégée aussi facilement et je n'avais rien pu faire. Difficilement je me relevais et m'appuyais contre le mur, je ne mourrais pas comme ça. Enfin quoique, je me mettais à délirer, c'est pas un petit coup dans le bide qui va me tuer. Je devais être sérieusement atteinte, soit j'avais le cerveau dans le ventre et il avait été touché, soit c'était naturel. Je commençais vraiment à pencher pour la seconde et ça me faisait peur. Discrètement, je me relevais et suivais le courant chaud, la nuit les chauffages ne marchent pas donc les seules sources de chaleur étaient lui et moi. Je me cachais comme une espionne derrière chaque mur et je marchais sur la pointe des pieds pour ne pas me faire remarquer. Mon sabre était rangé à ma ceinture et j'avais coincée ma cape dans mon pantalon avec les deux couteaux. Si je bougeais trop je me trancherais, ça me faisait une arme de dissuasion en plus. Je m'avançais dans l'Académie inerte et silencieuse en me fondant totalement avec la nuit. Le magicien était puissant, un mage sûrement mais j'avais ressentit un instant d'hésitation dans son rire comme s'il avait peur de quelque chose ou des représailles de quelqu'un. Je m'étais approché d'une source de lumière tout en restant cachée et deux voix m'étaient parvenues :

-Et elle t'as vue ? Demanda l'une des deux voix.

-Oui, je suis désolé, elle a sauté devant moi comme une tigresse, répondit la seconde.

Il m'avait comparé à une tigresse cet imbécile, finalement j'allais lui refaire le portrait. Je me faufilais derrière eux juste pour les regarder sans qu'ils me voient. Celui qui m'avait ridiculisée était grand, baraqué et il avait des cheveux noirs accompagnés d'yeux d'un bleu magnifique. Et l'autre était plus petit mais aussi musclé, avec des cheveux d'un blond étincelant et des yeux émeraude. En fait c'était des mecs dont toutes filles tomberais amoureuses, c'est bête, je ne suis pas "toutes les filles", c'est ce qui fait mon unité de resister à tous les charmes.

-Tu es un idiot, le jour où tu sors un peu c'est pour te faire choper par une idiote. Tu veux que l'on nous arrête ? s'énerva le blond.

Silence durant lequel je déglutis et observais la scène d'un air narquois. Non, mais, ils se prenaient pour des Dieux ou quoi ceux-là. Pour l'instant ma filature marchait plutôt pas mal, je me déplaçais comme un chat et je me surpris même à apprécier le son du vent dehors qui faisait trembler les vitres. Le vent ? Il s'était réellement levé dehors également ?

- Relax, c'est une idiote, tu l'as dit toi-même, elle ne fera rien et puis même si elle le disait personne ne la croirait. répliqua celui aux cheveux noirs.

Je voulais lui répliquer un truc bien croustillant dans les dents mais j'étais en filature, il ne fallait pas que je l'oublis. Oh et Au Diable la filature !

-Je n'ai pas la prétention que l'on me croit, je veux juste me défouler, dis-je derrière ma cachette.

Ils se retournèrent mais ne me virent pas, ils se levèrent mais n'allèrent pas dans la bonne direction. Quels crétins ! Je couru derrière eux en lançant un "par ici" plein de narquoisement. Ils coururent en ma direction et je difurquais en dévalant. Le chasseur devient le chassé. Les chassés deviennent les chasseurs, ainsi la loi de la nature fut édifiée. Bon je cuope net vos imaginations, c'est pas une gazelle qui chassera un lion et un lapin qui chassera un renard. Je courais dans le dédale de l'école sans me soucier des salles latérales. J'entendais leurs pas derrière moi, ils se rapprochaient dangereusement. Je me retournais et vit une lumière briller à l'intersection où j'étais quelques minutes plus tôt. Bon sang, ils n'étaient pas que musclés mais rapides aussi ! J'allais être dans la nasse dans pas longtemps à ce rythme. Serrant les dents, je couru dans le gymnase en sortant à toute vitesse du bâtiment principal. S'il me suivaient j'aurais une chance de savoir ce qu'ils avaient dans la tête. Soudain, une rafale me souleva quelques instants et me retourna alors que je touchais la porte du gymnase. Je m'y accrochais férocement pour ne pas les voir user de leur pouvoir sur moi mais c'était trop tard, une main m'atrappa le bras et me fit lâcher prise.

-Mais ça va pas ? Hurlais-je en me débattant.

Le type me lâcha et mon visage vint rencontrer le goudron. J'étais bonne pour des croûtes plein le visage au pire et au mieux, des griffures. Quelle poisse ! Profitant de l'effet de surprise et alors qu'ils étaient béatement immobiles, je couru de nouveaux vers les couloirs; mon idée du gymnase était nulle, aucune cachette : ils m'attraperaient. Retranchée derrière une difruquation, j'attendais qu'ils viennent à ma rencontre en parsement le silence de "parc ici" ou "par là". J'entendis des pas et je sortais mon sabre de ma ceinture prête à les arrêter dans leur lancée. Je surgis devant eux en ricanant tandis que mon sabre était pointé sur la gorge du blondinet.

-Donc, je reformule ma question, que faites-vous ici ? articulais-je.

Sans que je m'en rende compte, le brun se faufila derrière moi et soudain me fit une clé de bras bien serrée. Je retenais un hurlement en me débattant mais je savais que se débattre dans une clé de bras c'était fatal pour le dit bras. Dans un dernier élan, j'ouvris la bouche mis aucun son n'en sortit. Ma tête toucha le sol, je me rappelle que mon bras m'avait fait affreusement mal et que d'un seul coup plus rien, je n'avais plus mal comme si je n'avais plus de bras en fait. Cette pensée me fit redresser la tête, le brun m'avait lâché et était retourné aux côtés du blondinet comme un fidèle petit chien. Un toux me pris et je dû m'assoir pour essayer de la stoper. Levant les yeux vers les deux types, j'essayais de paraître toujours aussi déterminée, je l'étais toujours mais mes yeux devaient affirmer le contraire. Ma respiration était saccadée mais entre deux toux, je m'efforçais d'articuler :

-Ma question vaut toujours, que faites-vous ici ?

Ah ça, j'était lourde, chiante, persevérante et je n'abandonnerais pas tant que je n'aurais pas la réponse. Patiente, je m'assis contre le mur un peu plus loin, gardant le même regard sur eux. Le brun regarda le blondinet qui soupira levant les yeux au ciel. J'étais si exaspérante que ça ? Pauvre d'eux, j'allais les plaindre pour sûr. Tant mieux que je sois ainsi ! Ils s'entre-regardèrent longuement echangeant des paroles avec leurs yeux. Trop fort ! Je me relevais, le bras balant, et attrapais le brun par le col bien plus haut que moi. Je le regardais dans les yeux en murmurant un "alors" dédaigneux et hautain. Il me dévisagea et me repoussa d'une main puissante. Je fut propulsée en arrière mais je n'abandonnerais pas, plutôt crever ! Je me relevais, heureusement, ils ne m'avaient pas vraiment touchés des points vitaux qui risquaient de me faire un mal de chien. Bon, certes mon bras était mal en point mais je n'avais rien qui ne serait soignable sans faire un séjour dans les chambres antiseptiques de l'hôpital. Je me surpris à soupirer de soulagement. Puis relevais les yeux vers eux :

-Je ne bougerais pas tant que vous ne m'aurez pas répondu, fis-je en me plaçant devant une issue de secours.

C'était bien dérisoire, s'ils voulait partir, il restait encore deux issues mais il n'en firent rien et je doutais que ce soit dû à leur débilité. Ils soupièrent à l'unisson et le brun me regarda dans les yeux :

-Nous ne te laisserons pas interférer dans notre mission, me cracha-t-il.

Je ricanais, bien malgré moi je vous assure et une voix d'outretombe sortit de ma gorge :

-Et quelle est cette mission, vous n'avez pas répondu à ma question, lui rétorquais-je sur le même ton.

Cette fois-ci, je ne ferais pas comme beaucoup de dégonflées avaient fait dans ma bande en Amérique, elles avaient presque toutes voulue fuir face aux centaines des "Fleurs de Pluie" et j'étais restée avec Eve pour les affronter, bien sûr nous nous étions fait laminées mais quelques d'entres elle avaient aussi pris cher et pour le nombre qui nous opposait, Eve et moi avions vaincu les Fleurs de Pluie. Remarquant ma détermination, le brun reprit la parole, placide mais je sentais que sa voix était contenue et tendue. Je l'avais sûrement bien énervé. Intérieurement je riais aux éclats parce qu'estérieurement ça m'aurait été fatal.

-Nous recherchons des bâtons un peu comme le tien, des bâtons de magiciens qui trainent pour les ramener à notre maitre magicien, répondit-il enfin. D'ailleurs passe-nous le tien.

Halleluja, ils m'avaient répondu mais là j'étais encore, peut-être même plus, dans la mouise et il me semblais que je n'étais pas prête d'en sortir. Je détalais glissant à toutes les difurcations comme plus tôt et je sortis de l'école à grandes foulées. J'escaladais le portail et traversa la rue. Rien n'imterrompit ma course jusqu'à ma rue, à laquelle, je ralentis et écoutais le silence, il n'y avait aucun bruit, preuve qu'on ne m'avait pas suivie. J'escaladais le portail de ma maison et montais par ma fenêtre restée entrouverte par précaution. Je mis en pyjama et me glissais dans mon lit. J'avais finalement su ce qu'ils faisaient mais j'avais interêt à ne pas aller là-bas demain soir, j'opterais pour un centre commercial ou un magasin d'armes à braquer peut-être. Qui sait ? Demain sera un autre jour et les choix s'offriront tous à moi.
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