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| Il y a longtemps, TRES longtemps... | |
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Ageha Harsh Administratrice Rebelle
Messages : 392 Date d'inscription : 06/03/2011 Age : 28 Localisation : Dieu seul le sait. Année d'étude de votre perso( 5ème, etc ) : 2nde Partenaire(s) : s'en fout.
| Sujet: Il y a longtemps, TRES longtemps... Lun 20 Juin - 0:11 | |
| Il se trouve qu'après avoir crée le personnage d'Ageha, j'ai commencé à réfléchir à son passé, son enfance et tout ça... Et comme je n'aurais sûrement aucune occasion en RP d'en parler de façon complète chronologique et point de vue externe, j'me suis dit que je perdait rien en faisant une vraie histoire (et en plus ça m'aide à donner de la profondeur à mon personnage ^^). Donc voilà je vous remercie pour votre compréhension, votre indulgence et peut-être votre interêt :D ________________________________________________________________________ La nuit était tombée très tôt, ce soir-là. L'air chaud continuait de monter du sol, mais la température baissait doucement, avec la lumière. Le soleil était couché. Le ciel était rouge foncé, bientôt violet. Locke, frissonant dans son vieux T-shirt, profitait des derniers rayons du soleil pour se chercher un abri pour la nuit... Sinon, il serait bien obligé de retourner dans le trou sous les décombres d'une vieille maison, à plusieurs minutes de marche. L'oeil agile, Locke analysait chaque trou, chaque interstice, et pouvait décider en un clin d'oeil si le coin était assez grand et imperméable pour passer la nuit. Son regard fut attiré par l'espace entre deux maisons. Le jeune garçon s'approcha. À vue de nez, il n'y avait pas assez de place pour un gars de dix ans. Mais là, dans l'ombre, on pouvait distinguer une forme humaine, recroquevillée sur elle-même, en position foetale... Il plissa les yeux pour essayer de mieux voire la petite fille (car s'en était une). À première vue, elle devait avoir six, sept ans. De ce qu'il pouvait distinguer, elle était blonde, et portait une roble blanche, sale et poussiereuse. Ce qu'on voyait le mieux, c'était son visage, car c'était la seule partie de son corps qui sortait de l'ombre. Elle avait un visage poupin, des joues pleines, des lèvres de bébé, des sourcils fins placés haut sur son front et les yeux clos... Plus maintenant. L'oeil s'était ouvert, vert clair, brillant. La petite fille, l'esprit visiblement embrumé, se redressa sur ses coudes et plissa les yeux en direction de Locke, l'air complètement perdu. | |
| | | Ageha Harsh Administratrice Rebelle
Messages : 392 Date d'inscription : 06/03/2011 Age : 28 Localisation : Dieu seul le sait. Année d'étude de votre perso( 5ème, etc ) : 2nde Partenaire(s) : s'en fout.
| Sujet: Re: Il y a longtemps, TRES longtemps... Mer 22 Juin - 21:56 | |
| Au bout de quelques secondes, ce regard le mit mal à l'aise. Il y avait une telle détermination mêlée de peur dans cet oeil vert limpide que Locke ne put s'en détacher qu'au bout d'une longue minute, pendant laquelle les deux enfants s'étaient tenus face à face, sans échanger une parole. Le garçon décida de briser le silence. -T'es perdue? La gamine ne répondit pas, mais le regarda d'une façon plus insistante encore. Locke prit cela comme un assentimment. D'ailleurs, ça se voyait bien qu'elle était perdue, en tout cas qu'elle ne venait pas de la rue: sa robe blanche semblait venir d'un grand magasin malgrès la poussière qui la recouvrait, et ses longs cheveux blonds était lisses et propres comme si elle s'était lavée le matin même. -Tes parents sont où? Si il l'aidait à les retrouver, Locke pouvait éspérer une récompense, voire un abris pour la nuit... -Hé! T'es muette? Je te demande où sont tes vieux. La gosse détourna le regard, se mordilla la lèvre, ouvrit la bouche pour répondre puis se ravisa. Elle regarda Locke par en-dessous, avec un regard à la fois d'excuse et de méfiance: elle ne lui faisait pas confiance. Finalement, la blondinette se releva, prenant d'abord apuis sur ses coudes, puis sur ses genoux. Debout, elle arrivait au menton de Locke, qui soupira: il était bien avancé. En désespoir de cause, il lui demanda son prénom. La petite se décida enfin à ouvrir la bouche, mais pour pronnoncer un seul mot: -Ageha. Locke sourit. Au moins elle était pas muette! On pouvait même dire qu'elle avait une jolie voix, claire et nette, une voix franche quoi! Prit d'une inspiration subite, il lui demanda: -Tu as des parents au moins? -Non. -Ah. Et... depuis combien de temps? -Papa existe pas, et j'ai tué maman quand je suis née. Ca avait au moins le mérite d'être clair. Déjà, un scénario se dessinait dans son esprit: la mère enceinte, le père qui flippe et abandonne son amante. La mère passe les neufs mois seule, s'affaiblit manque d'argent et meurt en couche. Et Ageha était donc orpheline, ce qui voulait dire qu'elle vivait dans un orphelinat. Problème: le seul orphelinat de sa connaissance était à au moins une heure à pied... Et le soir était définitivement tombé. Pas le temps! Locke allait ramener la gamine dans sa cache, et demain se mettrait à la recherche de sa famille. -Allez, vient avec moi. Il prit Ageha par la main. | |
| | | Ageha Harsh Administratrice Rebelle
Messages : 392 Date d'inscription : 06/03/2011 Age : 28 Localisation : Dieu seul le sait. Année d'étude de votre perso( 5ème, etc ) : 2nde Partenaire(s) : s'en fout.
| Sujet: Re: Il y a longtemps, TRES longtemps... Jeu 30 Juin - 23:15 | |
| L'abri de Locke était une ancienne cave à vin désaffectée, sous une épicerie miteuse gérée par un arabe pas très net. L'endroit était à dix minutes en métro de la ville. À pied, il fallait compter une bonne demi-heure. Comme la nuit était définitivement tombée, Locke prit l'option métro, malgré le fait qu'il n'ai de ticket ni pour lui ni pour Ageha. Les deux enfants passèrent sans problème le tourniquet, en se glissant en dessous. Il du tenir la porte à Ageha car la gamine semblait en léthargie, ne parlant pas et réagissant à peine aux indications du jeune garçon. Dans le wagon, Locke dut prendre Ageha sur ses genoux quand une vieille femme obèse demanda la place occupée par la petite fille. Bizzarement, le fait de l'avoir assise sur lui lui fit du bien, comme si à deux ils étaient un peu moins vulnérables. Au bout d'une station, Locke sentit sa passagère se pencher un peu en avant. Il mit du temps à comprendre qu'elle était en train de regarder l'image à la une du journal du matin, abandonné par terre. Il ne savait pas lire, mais il reconnu les initiales SDF. Sur la photo, un clochard au visage violacé par l'alcool regardait l'objectif d'un air hagard. En sortant du métro Locke frissona: il serait bien resté dans la chaleur du métro. Heureusement, ils étaient presque arrivés. L'épicerie était déjà en vue, le soupirail apparaissant à peine dans le trou béant qui venait à la cave. La porte grinça en s'ouvrant, et ils furent tout de suite réconfortés par la bouffée de chaleur qui leur monta au visage. Il alluma la lumière. Celle-ci provenait d'une ampoule accrochée au plafond, dispensant une lumière jaune qui rendait la cave presque chaleureuse. De ce fait, la cave n'était pas très chaleureuse, pas vraiment confortable et absolument pas acceuillante. Le mobilier consistait en tout et pour tout en une bassine sous un robinet (d'eau froide), une table de nuit à trois pieds et un matelas à côté de la porte... Ainsi qu'une dizaine, voire une vingtaines d'étagères identiques, toutes semblables aux rayons d'une ruche, sauf qu'au lieu de contenir du miel seul la poussière les remplissait. Autrefois, elles contenaient du vin. leur disposition par rangée créait un labyrinthe effrayant, dont on ne voyait pas le fond. Le plafond était bas et fissuré, les murs étaient humides et le platre apparaissait en plusieurs endroits. L'air était épais, sentait le renfermé. Néanmoins, la sinistre cave avait le mérite d'être chaude en hiver et fraîche en été, un luxe indéniable et un avantage qui faisait considérer par Locke le sous-sol de l'épicerie comme sa résidence la plus régulière. | |
| | | Ageha Harsh Administratrice Rebelle
Messages : 392 Date d'inscription : 06/03/2011 Age : 28 Localisation : Dieu seul le sait. Année d'étude de votre perso( 5ème, etc ) : 2nde Partenaire(s) : s'en fout.
| Sujet: Re: Il y a longtemps, TRES longtemps... Mar 12 Juil - 3:11 | |
| -Dors maintenant, on cherchera ta famille demain.
Et Locke éteignit la lumière.
Dans le noir, Ageha gardait les yeux grand ouverts. Elle n'avait pas peur du noir. Elle réflechissait. Elle ne voulait pas rentrer chez elle. Elle n'était pas perdue, elle avait fait une fugue! Elle frissona à l'idée du traitement qui lui serait réservé dès qu'elle passerait la porte. Elle serait sûrement punie!
Loin au-dessus, le propriétaire tira sa chasse d'eau, faisant sursauter la petite fille. Pendant une minute, le liquide passa dans les conduits, en un espèce de bruit de fond apaisant. Quand le silence revint, il était presque plus bruyant que l'eau. Ageha commençait à somnoler, et des pensées venaient et repartaient, sans liens les unes aux autres. Le garçon ne lui avait pas dit son nom, mais il lui avait laissé le matelas. Les étagères faisaient peur! Le visage du S.D.F. dans le journal du métro revenait par intermittence dans son esprit. La grosse dame obèse pointait vers Ageha son doigts menaçant en lui grinçant dans les oreilles de laisser sa place. Ageha regardait autour d'elle, mais elle était dans la rue. Elle se levait, et se regardait dans une flaque d'eau. Elle se jetait en arrière en poussant un cri d'horreur: son reflet était celui du visage du S.D.F.. La vieille dame renversait la tête en arrière, hurlait de rire, et se transformait en... en...
Elle fut reveillée par Locke, trempée de sueure et frissonante d'angoisse. Le rêve avait été terrifiant. Le jeune garçon se méprit sur la raison de la peur dans ses yeux et lui dit avec un grand sourire:
-T'inquiète, on va trouver ta famille aujourd'hui! -Nan!
Locke ferma la bouche et regarda Ageha avec des yeux ronds. Avait-il rêvé?
-Tu... tu ne veux pas retourner chez toi? -Nan! -Mais... Locke était totalement prit au dépourvu. Enfin bon, tu peux pas rester ici! -Ben j'm'en vais si tu veux. -Attend, c'est pas s'que j'voulais dire! Enfin, je veux dire, tu DOIS retourner chez toi! -Si tu me ramène, je me tue. répondit Ageha avec un grand serieux.
Ce qui en boucha un coin à Locke.
Il se leva, et commença à marcher de long en large. Assise par terre, Ageha le suivait des yeux, consciente que son avenir se jouait là. Le garçon se mordait la lèvre inferieure, et jetait des coups d'oeils à son invitée. Il s'arrêta soudain au milieu de la pièce et la regarda d'un air désespéré.
-Et pourquoi tu peux pas retourner chez toi?
Seule le silence lui répondit. Locke leva les yeux au ciel: le retour de la muette! Cette gamine était lunatique, c'était insupportable. Un instant, il s'imagina la secouant comme un prunier pour la faire répondre. Puis une petite voix se fit entendre.
-Si tu veux pas que j'reste, je m'en vais. Je veux juste pas que tu me raccompagne.
Locke soupira bruyament, et s'assit sur ses talons, son visage à la hauteur de celui d'Ageha.
-C'est pas que je veux pas de toi, mais je ne vois pas qui pourrait s'occuper de toi. Sauf si... Mais oui!!!
Il se leva d'un bon et attrapa Ageha par le bras. Celle-ci, apeurée par le brusque changement d'humeur de son hôte, se leva à son tour et tenta de se dégager de l'étreinte du garçon. Mais Locke l'entraîna vers l'entrée de la cave et lui lança au moment de sortir:
-Suis-moi et grouille! J'ai la solution. | |
| | | Ageha Harsh Administratrice Rebelle
Messages : 392 Date d'inscription : 06/03/2011 Age : 28 Localisation : Dieu seul le sait. Année d'étude de votre perso( 5ème, etc ) : 2nde Partenaire(s) : s'en fout.
| Sujet: Re: Il y a longtemps, TRES longtemps... Ven 26 Aoû - 0:17 | |
| L'une des particularités de la ville était le fleuve qui passait en son centre. Ce monstre d'eau coupait la commune en deux, transformant les berges en marécages et menaçant chaque année d'inondation les habitations proches. Il pouvait en outre prendre plusieurs visages, celui d'un paisible cours d'eau ou au contraire d'un torrent en furie, suivant l'endroit où il passait. C'était plus une calamité qu'autre chose, mais les habitants, chaque fois qu'ils regardaient le fleuve, sentaient leur cœur se gonfler de fierté: car il avait toujours été là, accompagnant chaque riverain à chaque moment de sa vie, que ce soit lors de la promenade rituelle en barque le jours du mariage ou pendant les fortes pluies où il était en crue. Pour faire simple, la bête faisait partie de leur identité, et la ville sans le fleuve n'aurait pas été la ville.
Pour permettre le passage entre les deux rives, la rive haute et la rive basse (ou la ville haute et la ville basse comme on disait souvent), une bonne vingtaine de ponts avaient été construits. Certains était des ponts de fortune en bois et souvent déconseillés d'être empruntés à plus de cinq à la fois ; d'autres étaient de vrais chefs-d'œuvres architecturaux, ornés de sculptures et de dorreries. Néanmoins, tous étaient soutenus par d'énormes piliers sur lesquels on avait forgé des pointes acérées afin de dissuader une bonne fois pour toute les pigeons d'y mettre leurs pattes.
C'était sur l'un de ces ponts, situé entre les deux extrêmes, qu'Alexandre et sa bande de copains avaient installés leur quartier général.
Alexandre était un solide garçon de douze ans, grand pour son âge et maigre comme un clou. Il avait la peau pâle, les cheveux bruns, un regard chocolat, et était doté d'un caractère décidé et volontaire, qui l'avait vite amené à se sentir responsable de la bande d'enfants qui s'accrochaient à cette forte personnalité. De ce fait, Alexandre était le chef non-officiel mais incontesté d'un groupe d'enfants de huit à onze ans environ, vivants pour la plupart dans la rue et dont la survie était une lutte quotidienne.
Ce soir-là, ils étaient six sans compter Alexandre. Leur nombre variait régulièrement, certains enfants se faisant attraper pour aller en famille d'accueil, d'autres ayants une vraie famille et y rentrants régulièrement. Ils étaient assis en demi-cercle, en équilibre sur la rambarde du pont ou adossés à celle-ci. Alexandre leur faisait face, assis sur ses genoux. Ils étaient en train de parler de l'éventualité de cambrioler l'une des riches maisons de la ville haute, souvent inoccupées car demeures de vacances, dont les caves regorgeaient de boîtes de conserves et autres denrées précieuses. Leur discussion fut interrompue par l'arrivée de Locke, hors d'haleine et traînant une petite fille blonde.
Le groupe éclata pour se reformer à nouveau en accueillant le nouveau venu. Ageha, perdue, fut poussée par son ami en face d'un Alexandre vaguement étonné. Locke se mit à raconter où il l'avait trouvé, dans quelles circonstances et termina son discours en expliquant qu'elle ne voulait pas rentrer chez elle. Quand il se tut, un grand silence lui succéda.
-Tu as quel âge, Ageha? Alexandre ne fut pas surpris de la voir détourner le regard sans répondre.
«Si tu ne veux pas répondre, on ne va pas pouvoir t'accueillir! Tu n'es pas muette, alors j'aimerais avoir un minimum de renseignements sur toi.»
Ageha le regarda d'un air exaspéré.
-J'ai sept ans, j'm'appelle Ageha, j'ai pas de parents, et je veux pas retourner chez mon oncle! C'est tout qu'il faut savoir sur moi!
Interloquée par ce brusque changement de caractère, la bande de garçon regarda Ageha en écarquillant les yeux. Celle-ci, les bras croisés, fixait sans aménité Alexandre qui commençait à se dire que Locke avait tiré un drôle de numéro. Locke, justement, n'en revenait pas de voir la gentille petite fille timide se muer en sale gosse sûre d'elle. Le reste de la bande retenait son souffle.
Contre toute attente, Alexandre explosa de rire. Quelques garçons l'imitèrent, et bientôt toutes les personnes présentes se tenaient les côtes. L'atmosphère s'allégea considérablement, et chacun y alla de son commentaire.
-Elle s'appelle comment? -Ageha, ducon! Elle l'a dit! -Mais y'a jamais eu de fille dans not'groupe! -Y'a un début à tout! répondit sereinement Alexandre. -Elle vient d'où? Elle sait lire? -Hé! Tu sais lire? -Nan, j'suis trop petite. -Tu sais jouer à chat? -Ben oui quand même, tu m'prend pour une brelle? -Alexandre, elle peut rester alors? demanda anxieusement Locke.
-Mais oui elle reste, y'a pas de raison qu'elle puisse pas. Tu m'écoute Ageha? Ça te dis de rester avec nous?
Ageha, à nouveau silencieuse, se contenta d'hocher la tête.
On la présenta derechef à tout les membres de la bande.
Il y avait Thomas, neuf ans, originaire d'Espagne et dont les parents étaient en situation irrégulière, sa mère faisait le ménage et son père vendait des souvenirs aux touristes.
Anthony dit Tony dont la mère s'était remariée, quand son beau-père le battait trop fort il piquait un jambon dans le frigo et allait le partager avec ses copains.
Eliott était mexicain, c'était le singe savant du groupe et accessoirement le plus dur en affaire quand il s'agissait de revendre le produit de leurs larcins.
À onze ans, Natti avait des relations partout, sûrement à cause de ses muscles. Il était néanmoins doux comme un agneau et fit un grand sourire à Ageha pour lui souhaiter la bienvenue.
Erico avait les cheveux noirs et les yeux verts. Il ne parlait jamais, et perdait étrangement la possibilité de répondre en hochant la tête quand on le questionnait sur sa vie avant la rue.
Etam avait des dents blanches et un sourire charmeur. Il était blond et connaissait des tas de blagues cochonnes.
Et enfin Locke, qu'Ageha connaissait déjà. L'année de ses huit ans une crue avait innondé sa maison, noyant ses parents, et ne n'épargnant que lui. Il n'était pas un membre permanent de la bande d'Alexandre, préférant habiter seul. | |
| | | Ageha Harsh Administratrice Rebelle
Messages : 392 Date d'inscription : 06/03/2011 Age : 28 Localisation : Dieu seul le sait. Année d'étude de votre perso( 5ème, etc ) : 2nde Partenaire(s) : s'en fout.
| Sujet: Re: Il y a longtemps, TRES longtemps... Dim 29 Jan - 16:55 | |
| [ Je m'excuse pour cette longue interruption... J'ai eu quelques petits problèmes qui m'ont coupés l'envie d'écrire pendant un moment. J'en profite pour m'excuser de la piètre qualité de mes rps à ce moment-là. ]
Unr fois certain qu'Ageha était entre de bonne main, Locke quitta le petit groupe et partit de son côté, non sans avoir promis à la petite fille de revenir bientôt voir si la vie dehors lui convenait. "Tu sais", lui dit-il, "ce n'est pas facile de vivre à la rue. Ce sera bientôt l'hiver, et ce n'est pas la place d'une petite fille de sept ans. Si un jour tu veux t'en aller, tu n'auras qu'à te présenter à une assistante sociale". Ageha ne répondit même pas, mais lui fit signe de la main pour lui dire au revoir. Alexandre, lui, ne perdit pas de temps.
-Bon, vu que je m'engage à m'occuper de toi, en échange tu dois accepter de faire tout ce que je te dirais. Ici, on ne peut pas nourrir une bouche inutile, c'est clair?
Ageha hocha la tête, brusquement intimidée. Et, puisqu'elle était là, on lui fit une place dans le demi-cercle, en face duquel Alexandre reprit ses explications sur la maison à cambrioler, comme s'il ne s'était rien passé. Le plan était simple: Thomas avait fabriqué un passe-partout. Ils allaient entrer par la porte de service qu'avait remarqué Natti, puis se séparer pour trouver le plus de choses possibles. Ensuite, ils aviseraient. L'opération commencerait à deux heure, heure où tout les habitants de la ville haute déjeunaient et où personne ne remarquerait la présence de huit enfants dépenaillés devant la porte de derrière d'une maison bourgeoise. Il était onze heure.
Ageha commencer à se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir faire pendant trois heure. Elle avait beaucoup de patience, mais rester autant de temps sans bouger sur un pont branlant autour duquel sifflait un vent glacé et inquisiteur ne lui disait rien de bon. Alexandre Erico et Natti, les trois plus agés, s'étaient regroupés et manipulaient quelque chose en faisant un rempart de leurs corps au vent. Les autres se serraient contre la rambarde, en regardant le ciel ou le fleuve. Ageha les immita, malgrès elle impressionnée par le peu de différence entre le le cours d'eau furieux sous ses pieds, et le ciel balayé par le vent violent, loin au-dessus d'elle. Les trois conspirateurs revinrent vers le petit groupe, Alexandre tenant dans ses mains plusieurs petits tubes de papier dont dépassait des bouts d'herbe marron. Intriguée, Ageha regarda Anthony sortir de sa poche un briquet, d'où sortit une flamme qui alluma l'un des tubes. Alexandre le porta à sa bouche, inspira et recracha de la fumée, avant de tendre la chos à Anthony.
-C'est une cigarette, dit-il à la petite fille en remarquant son regard étonné. Tu n'en as jamais vu?
-Tiens, essaye! rigola Anthony en lui mettant la cigarette devant les yeux. Alexandre lui jeta un regard réprobateur, mais ne dit rien. Ageha n'était pas très rassurée, mais elle avait envie de faire partie du groupe et attrapa l'objet entre son pouce et son index, avant d'en inspirer une grande bouffée.... Et cracher ses poumons. Ca brulait. Les larmes aux yeux, elle jeta un regard furieux à son "tortionnaire", lui-même mort de rire.
-T'inquiète pas, gamine! Ca viendra tout seul, tu verras! et il tira lui-même une bouffée.
Sans répondre, elle se renfrogna et se tapit dans un coin de la rambarde, à l'abri du vent. Pendant un long moment, elle resta en silence, à observer les sept membres du groupe fumer, rigoler et se bagarrer. Seul Erico restait silencieux et ne souriait pratiquement pas, se contentant de fixer de ses yeux verts chacun de ses compagnons, l'un après l'autre. Plus tard, Ageha apprécierait cette manière de se comporter et y trouverait du charme, mais pour l'instant elle le trouvait juste bizarre. Natti vint s'asseoir à côté d'elle mais ne tenta pas d'engager la conversation, ce dont elle lui fut reconnaissante. Enfin, la mairie sonna deux heure au loin, et le silence se fut. Alexandre se leva, imité par les autres, et traversa le pont vers la ville haute.
Si on appelait ainsi cette partie de la ville, ce n'était pas uniquement pour son emplacement géographique. C'était également le quartier riche de la ville, là où habitaient les vieilles familles avec titres de noblesse, les nouveaux riches et les touristes en vacances. Il y avait un véritable contraste entre les deux moitiées de la ville. Traverser un pont vers le nord était un signe de réussite. Vers le sud, c'était plutôt de la déchéance. Tous les membres du petit groupe venaient de la ville basse. | |
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