Alexander Chaos Carstein Administrateur/trice
Messages : 138 Date d'inscription : 06/02/2011 Age : 29 Localisation : perdu dans ma folie... Année d'étude de votre perso( 5ème, etc ) : professeur Partenaire(s) : aucun
| Sujet: Une retrouvaille longtemps espérée ( test rp, seul) Sam 26 Fév - 23:16 | |
| La bouffe de la cantine était dégueulasse, comme toujours. Crachant le morceau de viande que j'avais dans la bouche, je considérai le tas d'algues qui s'étalait dans mon assiette. Le cuisinier avait essayé de faire passer ça pour des épinards, mais j'aurais parié que lui même ignorait de quoi il s'agissait. Grognant d'ennui, je m'étirai sur ma chaise, déclenchant les gloussements de deux lycéennes non loin. Ah oui, il y a toujours une jeune fille naïve pour tomber amoureuse de son prof. Pffft, être accusé de détournement de mineur n'était pas dans mes projets, et je balançai un regard foudroyant aux deux imprudentes. Elles n'étaient pas dans ma classe, et heureusement. Repoussant mon assiette et son contenue infâme, j'envisageai les choix qui s'offraient à moi. Me rendre à la bibliothèque, aller pioncer une heure ou deux, ou encore quitter l'école et me promener en ville. Hum... quel dilemme ! Saisissant ma canne, je me levai prestement et sortis de la cantine, avec un regard haineux pour le cuisinier. Celui ci me répondit par un geste de la main, et un grand sourire. Nom de Dieu, ce crétin me pourrissait la vie et l'estomac depuis mon arrivée, et un jour, il faudrait que cela s'arrête. Ma canne claquant sur le sol, je parcourus au pas de course les couloirs du lycée. Quitter cet endroit quelques heures me ferait le plus grand bien. Soudain, un bruit retentit derrière moi, le bruit d'une porte ouverte à la volée... Par pur reflexe, je me retournai rapidement, certain de trouver un élève chahuteur. Le spectacle qui s'offrit à moi fut tout autre. Un homme encagoulé, vêtue d'une combinaison noire, me faisait face à l'autre bout du couloir. Son allure était déjà inquiétante, mais pire encore, le katana qu'il tenait dans ses mains gantées luisait, promesse de mort. Une lanière en cuir lui enserrait le torse, et contenait plusieurs couteaux de lancers. Effectuant quelques moulinets de sa lame, l'homme s'avança vers moi, sûr de lui. Bon sang, cet homme, je le connaissais... comment aurais je pu l'oublier ? Il était présent lors de cette soirée funeste, mais je n'avais pas eu le temps de le tuer. Il avait fui avant, en compagnie de sa minister. Car oui, ce guerrier était aussi un mage, et il s'était lié à une créature du diable pire que la mort. Une jeune femme à la beauté foudroyante, dont la douceur et la sensualité n'avait d'égal que sa capacité à vous trancher la gorge. Manon : un prénom bien anodin pour une tueuse sans pitié. Mais l'homme était bien plus dangereux, bien plus puissant. Tentant de contrôler la fureur qui montait en moi, je demandai sur le ton de la conversation :
- Carmichael. Ça fait longtemps que tu n'as pas montré ta face de fouine... - Numéro 12 ! Moi aussi je suis heureux de te revoir ! La dernière fois, j'ai dû te fausse compagnie, mais rassure toi, cette fois ci je reste jusqu'au bout.
Carmichael parlait avec un accent Australien très prononcé, et le son de sa voix me procurait une désagréable sensation de vulnérabilité. Manon n'était jamais bien loin de son maître, et s'il me parlait, peut étais ce pour faire diversion. Me décalant d'un pas sur le côté, je jetai un coup d'oeil par dessus mon épaule, tenant à assurer mes arrières. Rien, pour le moment. Reportant mon attention sur Carmichael, je raffermis ma prise sur la poignée de ma canne.
- Héhé, tu t'attendais à trouver ma femme derrière toi ? Rassure toi, elle n'entrera en jeu que si tu résistes trop longtemps. - Epargne moi ton discours de grand méchant, et cesse de m'appeler 12 ! - Eh bien ? C'est le surnom que je t'ai donné, il faudra faire avec ! Il faut dire que ton tatouage n'est pas très discret.
Passant un doigt sur la lame de son arme, le guerrier fit un pas dans ma direction, réduisant l'écart entre nous deux. Je sentais que je n'allais pas aimer la suite... Ricanant légèrement, mon adversaire commença à m'examiner, se demandant sans doute où couper en premier. Un sourire mauvais vint m'étirer les lèvres... il trouverait peut être mes points faibles, mais mon atout lui échapperait aussi longtemps que je le voudrais. J'attendis patiemment qu'il termine son examen silencieux, tentant de décider si oui ou non je devais porter le premier coup. Peut être que oui, peut être que non...
- Je constate que tu ne t'es pas laissé aller, 12. Tu es toujours aussi mince, aussi glacial, aussi ... mortel ! - Si j'ai l'air si dangereux que ça, retourne toi et fuis la queue entre les jambes ! - Tu es certes un bon combattant, mais je te surpasse sous tous les aspects ! - Viens me montrer ça...
Levant mon bâton à tête de griffon, j'incantai rapidement :
- Sanguinem et mortem non paenitet Evocatio Spiritualis Deundetriginta Salamandris Lanciferis !
La formule pouvait sembler longue, mais les mots coulèrent de ma bouche avec fluidité, et aussitôt les 29 salamandres apparurent dans une gerbe de flamme, et se lancèrent à l'assaut de l'ennemi. Reniflant de dédain, Carmichael se jeta dans la mêlée, et son katana étincelant vint se mesurer aux lances de bronze des esprits du feu. Les coups pleuvaient sur l'homme, mais celui esquivait avec grâce et agilité, son sabre dansant dans sa main et mutilant un adversaire par ci par là. Je me doutais bien que l'Australien en viendrait facilement à bout, mais mon but n'était que de l'épuiser... Une intervention de son âme damnée vint tous faire échouer. Un bruit de pas léger retentit derrière moi, et avant que j'ai pu esquisser le moindre geste, une rafale de pistolet déchiqueta les dernières salamandres restantes. Criblées de balles, les esprit de feu tombèrent au sol et disparurent.
- Merci ma chérie, tu nous fait gagner du temps !
Manon ronronna devant son mari, et je jurai en silence. Ce serait plus compliqué à présent. Observant Manon qui se prélassait sur l'épaule de son mari, je ne pus retenir une grimace de dégout. Dieu, que je détestais cette femme ! Implacable, Carmichael, se posta devant moi, et posa sa lame sur mon épaule. Je restai sans réaction, attendant le bon moment.
- Alors 12, une dernière volonté ? - Oui, une seule... - Quelle est elle ? Je te jure que je la réaliserai... - Meurs !
Frappant l'encagoulé de la tête, j'eus la satisfaction de sentir le nez se briser sous le choc. Le craquement écoeurant résonna dans tous le couloir, alors que l'homme était violemment projeté contre le mur. Hurlant de rage, Manon se jeta sur moi, un couteau dans chaque main, mais tirant d'un coup sec sur le pommeau de ma canne, je dégageais la lame de 1m20 qui y dormait. Epée en main, j'attendis que la tigresse fut sur moi, et d'un unique coup, je la transperçai de part en part. Hoquetante, une incompréhension totale dans son beau regard, la belle glissa au sol pour y mourir. J'espérais vaguement que sa mort tuerait également Carmichael, malheureusement, celui se releva, le visage en sang, et me fonça dessus. Apparemment, la mort de sa partenaire et femme ne l'affligeait pas. Nos lames s'entrechoquèrent dans une gerbe d'étincelles, et le combat s'engagea. Coup sur coup, nos lames se heurtaient, glissaient, sans parvenir à trouver la faille. Cependant, Carmichael était plus doué que moi, et mon bras fatiguait. D'une botte vicieuse, il m'accula contre le mur, où je ne pouvais espérer tenir. Sa première attaque m'arracha ma lame des mains, la seconde me transperça l'épaule, et le dernière me traça une estafilade sanglante sur la joue. Tombant, au sol, je me préparai à recevoir le coup fatal, quand ma main attrapa quelque chose. Le flingue de Manon. Roulant sur le côté, je sentis la lame du katana se briser sur les dalles de pierres. Levant la main, pistolet paré, je vidai le chargeur sur mon ennemi, en visant la tête. La tête en question explosa comme un fruit mûr, et je me retrouvai couvert de tripes et de sang. Décapité, Carmichael s'écrasa par terre pour ne plus bouger. Satisfait de ma victoire, je ne pus m'empêcher de lever les bras au ciel, et de hurler :
- VENGEANCE ! | |
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